De plus en plus les séances de Yoga sont mouvementées. Plusieurs styles se sont manifestés : Ashtanga, Vinyasa, ViniYoga, Power, Accro et HIIT Yoga. On y ajoute Hatha Yoga et Yin Yoga. Certains parlent des postures dynamiques. D’autres considèrent que ce sont les postures statiques qui sont Yoga. Mais quelle est la vérité ?
Il fut un temps, cette question ne se posait jamais. Il est vrai que Yoga a toujours eu plusieurs écoles diverses et variées. Mais les débats entre ces écoles étaient d’ordre philosophique et spirituelle et non d’ordre quel style d’asana il faut pratiquer.
Les termes.
Avant de rentrer dans le débat des bienfaits de chaque style de Yoga, il est important de comprendre les termes utilisés.
Le mot « yoga » trouve ses racines dans le mot « yujir » qui veut dire « joug ». Le but d’un yogi c’est de s’unir avec la conscience suprême/dieu/l’univers et ce chemin se passe à travers de l’union entre son propre corps et l’esprit.
« Vinyasa » vient de deux mots, « vi » qui signifie d’une manière spéciale et « nyasa » qui signifie placer.
« Yin » vient de mandarin « 陰 » qui signifie les endroits ombragés.
« Hatha » vient de « Ha » qui signifie le soleil et « tha » qui signifie la lune. Ensemble, il est souvent traduit tel que « force ».
La place de corps dans la pratique de Yoga.
Le but d’un yogi est spirituel mais dans les traditions hindoues, le corps et l’esprit sont toujours liés. Patanjali définit les asanas comme des postures que nous pouvons tenir d’une manière confortable pendant une longue durée, afin de pratiquer le pranayama et la méditation nécessaire pour s’unir avec la conscience suprême. Le premier but d’une asana c’est de renforcer et assouplir le corps. Mais c’est loin d’être le seul but.
La pratique d’asana en Yoga est intimement lié à l’Ayurvéda (la médecine traditionnelle indienne). Plusieurs concepts d’Ayurvéda sont intégrés dans les asanas. Cela démarre par l’importance de la colonne vertébrale dans le bien-être physique et psychologique d’un être. Ensuite le mouvement de prana (l’énergie vitale) qui est dirigé via le souffle mais également la pression mis sur les points de Marma (centres énergétiques) durant chaque asana. Et finalement, la manière de mettre la pression sur les organes internes dans l’optique de les masser.
Alors statique ou dynamique ?
Comme je disais, il fut un temps la question ne se posait pas. Le travail sur les asanas contenait ces divers pratiques et on les faisait durant chaque séance. Vinyasa était utilisé pour démarrer la séance afin de réchauffer le corps et amener la conscience dans la pratique. Vinyasa-krama (les étapes d’une asana) était enseigné d’une façon dynamique. Par la suite les postures étaient tenues durant plusieurs souffles afin de permettre l’esprit de rentrer dans les subtilités de chaque asana. Les postures relaxantes (qui font partie de Yin Yoga) terminaient la partie physique d’une séance et servaient à ralentir le rythme cardiaque afin de préparer le yogi pour la pratique de pranayama.
Le corps a besoin d’être renforcé et assoupli. L’esprit a besoin de rentrer dans le corps et prendre conscience de chaque muscle qui est utilisé par une asana. Ce n’est qu’une fois notre esprit et notre corps sont unis qu’un exercice physique devient une asana. Il est également important de travailler le corps de différentes façons afin de le renforcer sur tous ses axes. Et une séance de Yoga devrait contenir tous ces aspects afin de préparer notre corps et notre esprit pour la pratique de méditation.
Cela faisait longtemps que je n’avais pas lu une explication aussi précise et limpide à la fois !
🙂 merci beaucoup
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