Pranayama est le 4ème pilier de Yoga et il s’installe comme un pont entre une pratique purement physique et une pratique subtile et profonde qui impacte l’intégralité de notre être. Sans pranayama il n’est pas possible d’accéder aux 4 derniers piliers de Yoga. Notre pratique, malgré des heures passées à s’entrainer dans les asanas, devient juste de la culture physique. Les promesses que nous font les Yogi de se retrouver, gérer le stress ou encore ressentir le bonheur comme un état perpétuel deviennent juste des mots sans valeurs. Pourtant, prana et pranayama restent deux termes les plus mal compris de Yoga.
Qu’est-ce que Prana ?
Afin de mieux comprendre pranayama, il est important de creuser le concept de Prana. Il ne s’agit pas de notre souffle. Le mot « prana » est formé d’un préfix « pra » qui veut dire « bien » et de « an » qui signifie « voyager ». Prana alors c’est ce qui voyage dans notre corps : notre énergie vitale. Il rentre dans notre corps lors de conception et quitte le corps au moment du décès. Nos fonctions corporelles, qu’elles soient physiologiques ou psychologiques, sont gérées par ce prana.
Prana n’est pas visible. Il ne peut pas être touché. Il ne réside pas dans notre corps physique mais plutôt dans un de nos corps subtils, rattaché à notre corps physique. Il traverse notre corps sur des nadis qui sont un réseau de canaux énergétiques. Quand le prana se répand dans les nadis sans quelconque problème, nous sommes en bonne santé physique et psychologique. Quand il y a des blocages qui se développent dans les nadis, les maladies se manifestent.
Notre corps accumule prana à travers plusieurs sources. Le souffle compte mais il y a également la nourriture ainsi que la perception de nos 5 sens. Notre environnement, notre nourriture, notre hygiène et notre discipline de vie ainsi que nos pensées ont un fort impact sur notre prana.
Qu’est-ce Pranayama ?
« Pranayama » se compose de deux mots : « prana » ou l’énergie vitale et « ayama » ou prolongation et accumulation. Prana n’est pas notre souffle mais notre souffle est une expression de notre prana. Si vous observez les gens autour de vous, vous vous rendrez compte rapidement que les personnes stressées ou malades ont souvent un souffle irrégulier ou court. Dans Yoga, notre souffle devient le premier outil pour gérer le flux de prana dans nos corps. Mais il y a également d’autres outils qui sont utilisés tels que les mudras (les postures de doigts, yeux et langue), les mantras (les chants répétitifs qui créent les vibrations sonores), les bandhas (les contractions musculaires) et notre esprit.
Cette science et l’art de gérer le flux et l’accumulation de prana s’appelle pranayama.
Les variables qui impact pranayama.
Afin de mieux gérer ce flux, il est important de tenir en compte plusieurs choses qui auront un impact sur votre pratique de pranayama.
- Posture : Tout comme méditation, pranayama demande que nous restions assis un long moment. Donc choisir une posture qui convient est très important. Les clés d’une bonne posture pour le pranayama sont :
- Elle est confortable et vous pouvez la tenir sans vous forcer durant une longue durée.
- Le dos reste droit car notre système des nadis est intimement lié à notre colonne vertébrale.
- La poitrine et la cage thoracique sont libre afin de pouvoir s’ouvrir avec notre souffle.
- Desha ou l’endroit où se focalise notre esprit. Sans que notre esprit soit présent et focalisé, la pratique de pranayama perdra son efficacité. Pareillement, l’endroit où nous focalisons notre esprit changera l’impact de pranayama à la fois sur notre corps physique et à la fois sur notre corps subtil.
- Notre souffle, qui se compose de 4 étapes : l’inspiration, rétention après l’inspiration, expiration et rétention à vide. Ce souffle doit être régulier, calme et pas forcé.
- Kala ou la durée de chacune de ces 4 étapes qui gère l’impact que le pranayama aura sur notre corps et notre esprit.
- Samkhya ou le nombre total de souffle que chaque exercice de pranayama contiendra.
- Mudra ou la manière de placer nos doigts, notre langue et nos yeux qui changeront où ce prana sera dirigé.
- Mantra ou les vibrations sonores qui vont également aider à diriger le prana. Ces mantras, dépendant de pranayama, peuvent être chantés à voix haute, silencieusement ou ils peuvent venir d’un source externe (par exemple, quelqu’un d’autre chante les mantras pendant que vous pratiquez le pranayama).
Durant le prochain article, nous discuterons de comment se préparer pour une séance de pranayama avant d’aller en détail dans les divers exercices de pranayamas et leurs impacts sur nous.
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